Vous vous sentez ballonnée, vous avez mal au ventre, de la diarrhée ou de la constipation, voire les deux ? Vous vous demandez si vous avez bien le fameux Syndrome de l’Intestin Irritable (SII) dont vous avez entendu parler ou si c’est un autre trouble digestif comme le SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth) ? 🤔

Quelque soit son petit nom, vous aimeriez être fixée sur ce qui vous gâche (un peu quand même 😁) la vie !

Vous supportez cette situation depuis maintenant un certain temps (ou un temps certain 😅) et vous voulez des réponses pour vous libérer de vos troubles digestifs ?

Alors suivez le guide 📖, je vous explique la marche à suivre en 2 étapes simples pour savoir si vous avez le SII ou le SIBO :

Ce que vous devez savoir sur le SII (Syndrome de l’Intestin Irritable) avant de commencer

Etape 1 : consultez votre médecin pour des examens (obligatoire)

Etape 2 : vérifiez si vous avez des symptômes typiques du SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth)

 

Ce que vous devez savoir sur le SII (Syndrome de l’Intestin Irritable) avant de commencer

Par politesse, faisons les présentations en bonne et due forme avant de continuer.

A qui avons-nous affaire ? 🔍

 

Carte d’identité du SII (Syndrome de l’Intestin Irritable)

Le SII, aussi appelé Syndrome du Côlon Irritable ou colopathie fonctionnelle est un trouble courant du fonctionnement de l’intestin (intestin grêle ou gros intestin).

Il associe des douleurs abdominales (spasmes, gaz, ballonnements…) et des troubles du transit intestinal : diarrhées, constipation ou alternance des deux (pourquoi choisir quand on peut avoir les deux 😂 !).

La différence avec d’autres troubles digestifs type MICI (maladie de Crohn, Rectocolite Hémorragique) est que le SII ne comporte pas de lésions organiques.

Il est responsable d’une gêne importante qui affecte votre qualité de vie, par son caractère chronique avec des épisodes de poussées qui alternent avec des périodes de rémission.

 

Etes-vous concernée par le SII (Syndrome de l’Intestin Irritable) ? Découvrez le profil à risque

Personnes touchées par SII6 800 000 personnes soit 10% de la population française

Femmes touchées par SII2x plus fréquent chez les femmes que chez les hommes

20 à 40 ans L’âge moyen des personnes touchées

Vous reconnaissez-vous dans ce profil ?

 

Les Symptômes du SII (Syndrome de l’Intestin Irritable) : apprenez à reconnaître les signes

Passons maintenant aux symptômes que malheureusement vous devez bien connaitre ! 😣

En premier lieu, notez que ces symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre.

Vous n’êtes pas obligée de tous les avoir pour être touchée par le SII !

  • Douleurs abdominales : mal au ventre, sensation de spasme ou de crampe avec localisation et intensité variable. Elle est en général soulagée par l’émission des selles ou de gaz
  • Ballonnements : gonflement et tension de l’abdomen mais aussi de l’estomac. Il peut également être soulagé par l’émission des selles ou de gaz
  • Troubles du transit intestinal : constipation et/ou diarrhée (alternance ou dominance de l’un ou l’autre). Selon le trouble du transit prédominant observé, on définit différentes formes de syndrome de l’intestin irritable (SII) :
    • avec diarrhée prédominante (SII-D)
    • avec constipation prédominante (SII-C)
    • avec alternance diarrhée-constipation ou forme mixte (SII-M)

 

Le traitement classique du SII (Syndrome de l’Intestin Irritable)

Pour soigner le SII, le traitement classique consiste à prendre des anti-symptomatiques ::

  • Antispasmodiques (Debricalm, Debridat, Phloroglucinol, Spasfon…)
  • Antidiarrhéiques (Imodium, Lorépamide…)
  • Laxatifs (Forlax, Duphalax, Macrogol, Lactulose, Movicol, Transipeg…)
  • Voire adsorbants intestinaux (Smecta, charbon végétal, Diosmectite…)

Ces médicaments ne traitent pas la cause et soulagent seulement les symptômes. Néanmoins, ils peuvent être utiles en cas de symptômes importants !

Si vous souhaitez aller mieux de façon durable, il faut comprendre les causes du SII et rétablir l’équilibre qui a été rompu.

 

Etape 1 : consultez votre médecin pour des examens

Le médecin réalise une série d’examens pour vérifier en premier lieu que ce n’est pas une autre affection intestinale (maladie de Crohn, Rectocolite Hémorragique, maladie cœliaque, cancer colorectal, diverticulites etc.).

Si ce n’est pas le cas, alors il vous fait passer un questionnaire basé sur les critères de Rome IV :

  • Douleur abdominale récurrente survenant au moins 1 journée/semaine durant les 3 derniers mois, avec deux ou plus des critères suivants :
    • soulagement à la défécation,
    • modification de la fréquence des selles,
    • modification de la consistance (aspect) des selles)

pour déterminer par défaut si vous avez bien un SII.

C’est donc un diagnostic d’exclusion que réalise le médecin pour identifier un SII.

A partir de là, il vous reste encore 1 étape avant de pourvoir passer à un protocole adapté : il faut vérifier que vous n’avez pas un SIBO ou une candidose intestinale (SIFO) ! 🔍

Cette étape est très importante car elle est déterminante pour être sûre de suivre le bon protocole par la suite car le SII et le SIBO ne se prennent pas en charge de la même manière. C’est l’objectif de l’étape 2.

 

Etape 2 : vérifiez si vous avez des symptômes typiques du SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth)

Commençons par observer les points communs entre ces 2 malfaiteurs ! 🦹‍♂️

 

Les points communs entre le SII (Syndrome de l’Intestin Irritable) et le SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth)

Les symptômes sont souvent très proches entre le SII et le SIBO et les deux troubles sont souvent confondus : douleurs abdominales, constipation, diarrhée, ballonnements, flatulences, ventre gonflé…

Cependant, certains symptômes doivent vous mettre sur la piste d’un SIBO et non d’un SII :

  • Symptômes aggravés par :
    • consommation de fibres (crudités, pruneaux, légumineuses, choux, poireaux, ail, oignon, psyllium…), des aliments dits « sains »
    • d’une manière générale, vous avez déjà travaillé avec un naturopathe ou un diététicien sur une assiette dite « saine » et cela ne va pas mieux
    • consommation de probiotiques
    • consommation d’alcool, de sucre (desserts, fruits…)
  • Symptômes améliorés par :
    • prise d’antibiotiques

Si vous reconnaissez ces symptômes chez vous, alors cela doit vous mettre sur la piste du SIBO ! 🕵️‍♀️

Si c’est le cas, je vous conseille de faire un test respiratoire pour savoir si vous avez le SIBO de façon fiable.

Mais rassurez-vous il est en réalité courant d’avoir un SII qui se révèle en fait être un SIBO voire même une candidose intestinale (SIFO) assortie d’un SIBO. Cela se prend en charge de façon conjointe car il y a certaines similitudes.

Continuons notre enquête… 🔍

 

Certaines causes sont également communes au SII et au SIBO :

  • Troubles de la motilité (motricité) intestinale : les contractions de l’intestin grêle et du côlon (Complexe Moteur Migrant), qui servent à faire avancer le bol alimentaire, peuvent être soit trop fortes, soit trop faibles. Les aliments se déplacent alors trop rapidement ou trop lentement, entraînant une diarrhée ou une constipation
  • Déséquilibre du microbiote intestinal: la flore intestinale, composée de bactéries, virus, parasites et champignons, repose sur un subtil équilibre entre ces micro-organismes. S’il y a des modifications dans la quantité et / ou du type de micro-organismes, cela perturbe la digestion, augmente les gaz intestinaux et la perméabilité de la paroi intestinale (inflammation)
  • Lien cerveau-intestins : le stress et l’anxiétésont des éléments déclencheurs ou favorisant les symptômes
  • Fatigue : c’est également un élément déclencheur ou favorisant les symptômes
  • Infection intestinale : une gastro-entérite par exemple, peut déclencher les symptômes
  • Facteurs alimentaires : repas mal équilibrés, trop copieux etc

 

Poursuivons avec la cerise sur le gâteau (ou l’huile sur le feu si vous préférez ! 😂), les facteurs aggravants !

  • 1er suspect : le stress chronique(altération du microbiote, baisse de production d’acide gastrique, baisse de l’activité du CMM, baisse de la croissance des bactéries bénéfiques, Lactobacilles et Bifidobactéries et développement de bactéries et levures pathogènes). Il diminue également la production de mucus protecteur qui empêche l’adhésion des micro-organismes pathogènes)
  • 2ème suspect : le manque d’activité physique(mauvaise élimination des déchets, ralentissement de la motilité intestinale et de la vidange gastrique).
  • 3ème suspect : le manque de sommeil(altération du microbiote également).

 

Et enfin, terminons avec les conséquences à moyen-long terme. 🕰️

Elles sont également similaires entre le SII et le SIBO.

Elles sont liées à l’inflammation de la muqueuse intestinale via les toxines émises par la dysbiose (déséquilibre du microbiote intestinal).

Cela peut créer une hyperperméabilité intestinale et engendrer des réactions immunitaires telles que des hypersensibilités (intolérances) alimentaires, des déficits voire des carences, notamment en vitamines liposolubles (A, D, E, K). En effet, la dysbiose empêche l’activité correcte des sels biliaires (déconjugaison) nécessaire à leur assimilation ainsi qu’à celle des graisses, notamment des acides gras essentiels (Omega 3).

Or, ces acides gras et ces vitamines sont essentielles notamment pour moduler l’inflammation globale et notre immunité !

Le risque de carence en vitamine B12, calcium et magnésium est important également.

Le but ici n’est pas de vous faire peur mais de comprendre quelles sont les implications et pourquoi il ne faut pas rester avec un trouble digestif qui engendre une dysbiose intestinale !

 

Alors, avez-vous reconnus chez vous des symptômes typiques du SIBO ?

Option 1 : la réponse est oui, il faut passer le test pour le SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth) afin d’en avoir le cœur net ! ✅

Option 2 : la réponse est non, vous avez donc probablement bien un SII.

Les différences entre le SII (Syndrome de l’Intestin Irritable) et le SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth) dans le protocole

 Allez, dernière ligne droite, regardons maintenant ce qui différencie le SII du SIBO dans la prise en charge :

La prise en charge du SII peut être plus « light » : le régime alimentaire est moins strict et parfois moins long. D’ailleurs, si vous faites un régime pauvre en FODMAPs (Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides et Polyols Fermentescibles par la flore intestinale en français) pour votre SII et qu’il vous soulage, il y a de fortes chances que ce soit un SIBO et non un SII.

Enfin, la grande différence concerne les compléments alimentaires qui ne seront pas les mêmes.

Dans le cas d’un SII, il n’y a pas besoin d’assainir le système digestif avec des plantes (antimicrobiens naturels : berbérine, origan, thym…) comme pour un SIBO.

Là encore, si le fait de prendre ce type de plantes améliore vos symptômes, c’est peut-être un SIBO !

 

Voilà, maintenant que vous y voyez plus clair sur le parcours à suivre, la prochaine étape sera de mettre en place un protocole adapté au trouble digestif qui aura été identifié.

Pour cela, vous pouvez aller voir mon autre article sur les solutions naturelles du SII à ce sujet !

 

Envie d’aller plus loin ?

Si vous le souhaitez, nous pouvons échanger 📞 lors d’un Appel Digestion offert et sans engagement.

Nous aborderons vos symptômes, où vous en êtes dans votre parcours et ce que vous avez déjà essayé.

Cela vous permettra d’être rassurée et d’y voir plus clair sur la marche à suivre dans votre situation.

Au plaisir d’échanger ensemble !

Virginie Naturopathe SIBO